La révolution populaire a libéré de nouvelles énergies et engagé une dynamique de transformations dans le pays. Mais cette rupture brutale avec le passé a également mis en lumière le choc des cultures qui menace l'unité de cet archipel aux treize mille îles.

Les vives réactions au déploiement d'un drapeau de la "république des Moluques" ont montré la susceptibilité du gouvernement indonésien à propos de l'unité de l'archipel. Le calme qui prévaut dans la région demeure précaire.

En réponse aux mouvements ouvriers, le gouvernement limite la sous-traitance et propose de fortes hausses de salaires. Les chefs d'entreprise sont scandalisés.

Cent jours après sa prise de fonctions, la popularité de Joko Widodo n'est pas affectée par les inondations qui frappent la capitale.

Les vers de Wiji Thukul ont fait trembler le régime indonésien de Suharto. En 1998, il a disparu sans laisser de traces. Hommage.

Déjeuner avec Prabowo Subianto, ancien commandant des forces spéciales indonésiennes et candidat à l'élection présidentielle, n'est pas chose facile.

Une prolifération sans précédent de chenille, de Bali à Java, déclenche des réactions excessives, phobiques, s'inquiète l'écrivain, Floribertus Rahardi. Pendant ce temps, les vrais problèmes sont laissés de côté.

La nomination d'un nouveau chef de la police mis en cause par la Commission anticorruption fragilise le président indonésien.

Cette fois, la démocratie paraît avoir ses chances, mais les difficultés sont considérables : une croissance encore insuffisante, une corruption érigée en système, la persistance de la violence quotidienne ; sans compter les incertitudes sur l'islam où les extrémistes ont une influence grandissante.

En 2004, Susilo Bambang Yudhoyono avait été le premier président démocratiquement élu de l'histoire du pays. Qui lui succédera l'an prochain ? Chantre de la lutte anticorruption, Joko Widodo, le très populaire gouverneur de Jakarta, paraît tenir la corde.

La condamnation pour blasphème du gouverneur de Jakarta marque-t-elle une inflexion islamiste dans un pays réputé tolérant ? Un retour sur l'histoire récente et un examen de la situation présente apportent quelques nuances. Il y a bien une montée des courants fondamentalistes, instrumentalisés par des partis corrompus. Mais on observe aussi une réaction des partisans de l'actuel président Joko Widodo.