L'accident de Fukushima (Japon), en 2011, a brisé dans son élan la ″renaissance de l'industrie nucléaire″ qui commençait à s'esquisser un quart de siècle après l'accident de Tchernobyl. Les réactions à cet événement ont néanmoins été diverses. L'Allemagne a ainsi décidé de sortir de cette filière, tandis que la France s'est engagée à réduire sa part dans le mix énergétique et à en renforcer la sécurité.

Si ses opposants se réjouissent de la fermeture prochaine de la centrale nucléaire, salariés et élus dénoncent une catastrophe économique et un gâchis humain

En France, douze réacteurs sont arrêtés. En Allemagne, ils sont mis hors-service les uns après les autres, dans le monde, 140 ne servent plus à rien. Pourtant, les centrales, même à l'arrêt, restent dans les paysages. Car démanteler prend du temps. Beaucoup de temps...et d'argent.

Que la France poursuive ou arrête le nucléaire, la déconstruction des installations est un pari industriel et environnemental incontournable et majeur. Revue des difficultés.

Non, ce n'est pas en Russie mais aux Etats-Unis, pays réputé bien tenu, qu'un petit récupérateur de l'Idaho a racheté pour une poignée de dollars une usine de retraitement d'uranium en état de marche. Avec son mode d'emploi...

Plus de 50 000 engins nucléaires devraient être détruits au cours des dix prochaines années. Le démantèlement nécessite des innovations techniques et politiques.

Faute d'imposer un calendrier précis pour la transition énergétique, le gouvernement laisse EDF jouer la montre pour éviter de fermer des centrales nucléaires.

Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire de France. Le Président Hollande avait promis de la fermer fin 2016. Pourtant, la centrale fonctionne toujours. Derrière ces hésitations, une affaire de gros sous...