A côté des sempiternels intellectuels médiatiques dopés à la télé, penseurs et chercheurs s'infiltrent parfois sur les plateaux. Mais restent souvent confinés au hors-champ, où ils sont les bienvenus.

Annie Ernaux a répondu à la polémique de Richard Millet dans une tribune publiée dans ″Le Monde″. Mais en invoquant la littérature et le devoir d'indignation des écrivains, n'y a-t-il pas eu confusion des genres ? L'auteur de ″La Place″ ne s'est-il pas oublié en endossant le rôle d'intellectuel ?

Pensée "jetable", pensée "tiède", non-pensée... Il est de bon ton aujourd'hui de déplorer l'état de la philosophie en France.

Ils viennent de la gauche et de l'extrême-gauche comme Kouchner ou Glucksmann, mais aussi de la droite comme Poniatowski, Goasguen ou Lellouche. Leur position, face à ceux qui disent : "Non à la guerre, malgré Saddam", peut se résumer ainsi : "Oui à la guerre, malgré Bush".

Le grand "retour des intellos" n'a pas eu lieu. Les têtes d'affiche s'étaient fait excuser au colloque de Deauville.

Rien ne va plus à Saint-Germain-des-Près. D'anciens gauchistes s'enflamment pour le candidat UMP pendant que d'autres ricanent ou doutent face au phénomène Royal.

Spécial "Le Nouvel Observateur" et "Esprits Libres". Guillaume Durand a réuni dans son émission sur France 2 du 2 mars 2007 un plateau prestigieux : Alain Finkielkraut, Cynthia Fleury, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Michel Onfray et Jean Daniel ont débattu du rôle des intellectuels dans la campagne.