Aux Pays-Bas, des établissements n'investissent l'argent de leurs clients que dans des entreprises dites responsables. Et ça marche

La finance solidaire a gagné le pari de la crédibilité. Pas encore celui de la notoriété.

Rencontre, en novembre 2010, avec Jean-François Descaves, président de la Financière de Champlain (société de gestion indépendante, spécialisée dans lunivers du développement durable) qui dresse une analyse critique de l'investissement socialement responsable (ISR, investissements basés sur des critères autres que ceux financiers : sociaux, environnementaux, organisationnels) en France et dans le monde. Une forme d'investissement qui se développe en France, représentant 50 milliards d'euros, soit 3% des encours sous gestion.

Avec un encours de 6,8 milliards d'euros en 2014, le marché de l'épargne solidaire est en pleine progression en France. Un engouement qui trouve grâce aux yeux des épargnants dans la transformation concrète, utile (actions humanitaires, habitat social) et responsable (financement de l'énergie renouvelable, l'agriculture biologique) de leur argent avec le financement de 1200 entreprises ou associations occasionnant la création ou la consolidation de 40 000 emplois ou l'accès de 5000 personnes à un logement.

Changement de ton dans la communication des institutions bancaires. Désormais, il est opprtun de jouer la carte de l'investissement durable pour toucher une clientèle de plus en plus réceptive aux grands enjeux sociétaux et environnementaux. Décryptage d'une tendance de fond.

Les "social impact bonds" permettent à des investisseurs privés de financer des projets sociaux. Avec un retour sur investissement en cas de succès. En Belgique, ce mécanisme se développe lentement, mais sûrement.