Durant ″9 mois ferme″, l'éléphant Dupontel rencontre la porcelaine Kiberlain. Il va y avoir du sport.

A l'affiche de deux comédies déjantées et d'un film où elle incarne Simone de Beauvoir, Sandrine Kiberlain a fait de l'éclectisme sa marque de fabrique.

Elle a longtemps alterné les registres avant d'exploser en 2013 dans "Neuf mois ferme", une comédie d'Albert Dupontel. Depuis, elle poursuit sa carrière comme elle l'a toujours fait, au flair. Ni star ni quelconque, Sandrine Kiberlain a toujours préféré l'humour noir à la chirurgie esthétique. La voilà aujourd'hui à l'affiche du prochain Téchiné. Un retour au cinéma d'auteur par lequel elle a commencé et où elle se verrait bien rester.

Albert Dupontel, roi de la « trashy-comédie »,et Sandrine Kiberlain, reine du cinéma d'auteur intimiste, n'étaient a priori pas faits pour se rencontrer. « 9 Mois ferme », cinquième film de l'acteur-réalisateur promet une confrontation pleine de surprises. Reportage.

On l'a aimée le mois dernier dans "La Vie d'artiste", de Marc Fitoussi. On l'aime aujourd'hui avec son deuxième album : "Coupés bien net et bien carré".

Avec son premier film, "En avoir (ou pas)", Laetitia Masson a réussi un beau portrait de jeune fille d'aujourd'hui. Grâce à l'énergie et à l'humour de Sandrine Kiberlain. Dialogue des deux complices.

Présenté à Venise, "Le Septième ciel" de Benoît Jacquot a fait sensation, ne serait-ce que parce qu'il révélait un couple d'acteurs d'une belle intensité. Un mois avant sa sortie, le 17 décembre, nous les avons écoutés, ensemble.

Cinéma et chanson ont souvent fait bon ménage, de Serge Reggiani ou Yves Montand à Jeanne Moreau ou Jane Birkin, mais il y a eu aussi beaucoup d'erreurs de casting, de lendemains qui déchantent.

D'abord identifiée à l'intensité des rôles qu'elle incarna pour Eric Rochant ("Les Patriotes") et Leitia Masson, Sandrine Kiberlain sut, dès "Rien sur Robert" de Pascal Bonitzer en 1999, changer de registre. Le tempérament dévastateur et la folie réjouissante de son personnage révélèrent une autre facette d'un répertoire que Pierre Salvadori, Albert Dupontel, Bruno Podalydès et Alain Resnais allaient exploiter : une force tranquille comique doublée d'un sens de la dérision (et de l'autodérision) jubilatoires.

Avec ″9 mois ferme″, d'Albert Dupontel, elle confirme qu'elles s'est imposée, en quelques films, comme l'une des reines de la comédie en France, alors que le début de son parcours au cinéma ne l'y prédisposait guère. Retour sur une métamorphose enthousiasmante.