Surtout ne pas ressembler à une organisation politique classique. Au siège de La République en Marche, dans le 2e arrondissement de Paris, les permanents ont 32 ans de moyenne d'âge, ne portent pas de cravate, travaillent en "mode projet" et jouent au baby-foot entre deux "brainstormings". Une ambiance start-up qui a son revers. Faute de personnalités de poids, le parti du président peine à exister.

Il ne rédige aucun amendement. Ne participe pas aux débats dans l'Hémicycle. Refuse de recevoir ses administrés. Mais ne dédaigne jamais une invitation dans les médias. Dans la galaxie des députés LRM, Bruno Bonnell s'est taillé une place à part, défendant tous azimuts le programme d'Emmanuel Macron. Quitte à embarrasser ses camarades. Le serial entrepreneur, fondateur du géant déchu du jeu vidéo Infogrames, assume les polémiques avec l'aplomb de celui qui n'a pas prévu de s'éterniser en politique.

Discret militant du Parti socialiste, Gabriel Attal est devenu, à 29 ans. une figure remuante de la jeune garde macroniste.

L'Elysée et Matignon invitent des maires issus de la droite à manger. Au menu : les élections de 2020.

Ils sont loyaux, mais divers. Comment faire vivre sa sensibilité au sein du groupe REM ? Revue des troupes.

C'est parfois du désordre que jaillit la clarification. Alors que l'Assemblée nationale croule sous les textes, au point d'en émouvoir François de Rugy, son président, la ligne politique de l'exécutif devient de plus en plus nette. Après les remous autour du projet de loi portant sur l'asile et l'immigration, celui sur l'agriculture et l'alimentation a consacré la victoire des lobbies agricoles et la défaite de l'écologie, le gouvernement refusant l'interdiction du glyphosate.

Ils sont étiquetés à droite, mais leurs villes ont massivement voté Macron en 2017. Comment gérer leur réélection aux municipales de 2020 ? Petit tour de France de ces édiles tiraillés.

Depuis la campagne présidentielle, une véritable "armée numérique" de militants macronistes virulents se déploie sur les réseaux sociaux.

Trop petit, mal sécurisé, sans réseau téléphonique : le parti d'Emmanuel Macron s'est fourvoyé dans le choix de son siège parisien. Et s'apprête à déménager pour la quatrième fois en deux ans.

Porte-parole du groupe LREM à l'Assemblée, cette élue est la nouvelle compagne de Manuel Valls.

Christophe Castaner aime bien jouer. Adolescent, il s'est émancipé (et encanaillé) grâce au poker. Avant de se lancer en politique. Se sentant déconsidéré par ses "camarades" socialistes, cet ancien rocardien a été l'un des premiers à rejoindre Macron auprès de qui il a trouvé une oreille attentive. A 52 ans, le secrétaire d'Etat et délégué général de La République en marche fait profiter la macronie de son bagage politique. A l'heure des premières grosses turbulences, cet homme du Sud aurait pu servir de fusible. Mais "Casta" a toujours des atouts dans sa manche.

Qui pour défier Anne Hidalgo, en 2020, à Paris ? Plusieurs figures de la Macronie jouent des coudes. Au risque de se déchirer.