Il y a cinquante ans, un petit lanceur décollait des sables sahariens. Sa particularité ? Il n'était ni américain ni soviétique, mais français !

Une fusée Falcon-9 a explosé sur son pas de tir, fragilisant le groupe spatial du milliardaire Elon Musk dans sa course aux lanceurs low-cost

Comment assemble-t-on le futur lan eur européen, dont le premier vol est prévu avant la fin 2020 ? Direction l'usine des Mureaux, près de Paris et le site de Vernon, en Normandie, où toutes les innovations visent à réduire les couûts de 40 %, concurrence américaine oblige.

Enfant du nazisme, Lutz Kayser fonde en 1975 une société privée de lanceurs spatiaux. Au Zaïre, il crée pour Mobutu une base secrète. De retour en Europe, il espère offrir ses services à la France. Les dictatures du monde le courtisent. Il s'installe dans la Libye de Kadhafi. Et échoue sur un atoll du Pacifique.

Alors que les mises en orbite de satellites sont en chute libre, le nombre de pays se dotant de lanceurs ne cesse de croître. Une situation de crise qui pourrait nuire aux Européens, moins bien armés que les Américains, notamment en termes de budget.

On les imagine, alignés en bout de piste, moteurs grondant pour un décollage à destination de la banlieue terrestre. La relève, par des avions spatiaux, des bonnes vieilles fusées imaginées par les pionniers de la conquête des étoiles est à l'étude.

Deuxième tir pour la nouvelle fusée européenne. Il doit impérativement effacer l'échec cuisant de la première tentative, le 4 juin 1996. Cette fois, Ariane n'a pratiquement pas droit à l'erreur...

Ce type de propulseur serait plus économique et offrirait plus de souplesse pour placer des satellites en orbite. Trois projets - un français et deux américains - sont en lice.