Partis à l'assaut de la mémoire de leurs parents, Alice Zeniter, Jean-Marie Blas de Roblès et Brigitte Giraud livrent un passionnant éclairage sur la colonisation et les "événements". Sans tabou.

Deux formidables romancières refusent l'héritage ancestral. Joy Sorman part à l'assaut d'une tare médicale transmise de génération en génération ; Alice Zeniter attaque le secret qui entoure son grand-père harki. Objectif : lever la fatalité familiale, qu'elle soit de corps ou de parole.

L'Algérie, la guerre et la France vues par les Algériens : deux jeunes romancières, Alice Zeniter et Kaouther Adimi, explorent méthodiquement les méandres de l'histoire : "L'Art de perdre" ; "Nos richesses".

Dans sa fresque "L'Art de perdre", prix Goncourt des lycéens. Alice Zeniter raconte l'histoire d'une famille hantée par son passé. Et livre la version des vaincus algériens de la guerre d'indépendance.

Alice Zeniter est la lauréate du prix des Libraires de Nancy-Le Point pour "L'art de perdre" (Flammarion). Il lui sera décerné au Livre sur la place (8-10 septembre 2017), qui, entre présence du jury Goncourt, premières récompenses et rencontres au sommet, marque le coup d'envoi de la rentrée littéraire.

Dans un tout autre répertoire, les lecteurs de "L'art de perdre" d'Alice Zeniter ont applaudi un livre d'histoire qui était le roman de cette histoire de la mémoire harki. Alice Zeniter y a fait entendre les voix jusqu'ici étouffées d'une longue souffrance. Son roman n'a rien cédé à l'exactitude historique, il n'a rien « inventé » et pourtant le roman demeure sa forme ultime. Alice a expérimenté cela, dans "L'art de perdre" (titre emprunté à la poétesse américaine Elizabeth Bishop), que l'histoire apprenait à s'écrire par les voies du roman et non contre.