Maniant l'austérité comme humour à froid cinglant, le cinéaste autrichien fait d'un village allemand du début du siècle un observatoire du mal en germe. Palme d'or 2009.

Toute l'oeuvre de Michael Haneke est hantée par la violence et l'inhumanité, comme Funny Games ou La Pianiste. Dans Le Ruban blanc, son dixième long-métrage, il interroge les origines du nazisme.

Avec Le Ruban blanc, Michael Haneke revient aux racines du mal qui a, entre autres, accouché du nazisme. Une parabole valable pour tous les totalitarismes d'hier et d'aujourd'hui. Elle lui a permis de remporter une Palme d'or.

Palme d'or au dernier festival de Cannes, Le Ruban blanc est sans conteste le film le plus ambitieux de Michael Haneke. En plongeant au coeur d'un village allemand en 1913, il s'intéresse au poids d'une éducation rigoriste sur les comportements d'enfants qui, plus tard, feront partie de l'Allemagne nazie.

La Palme d'or obtenue pour son Ruban blanc, plongée au coeur d'un village allemand à l'aube de la Première Guerre mondiale, couronne une prolifique histoire entre Cannes et l'Autrichien : une controverse (Funny Games), un grand prix et un double prix d'interprétation (La Pianiste), un prix de la mise en scène (Caché).

Sans polémique, Le Ruban blanc de Michael Hanecke, qui a reçu la palme, est un bon film, même si tous avaient un autre favori : Un Prophète de Jacques Audiard.

Pour le Ruban blanc, film en noir et blanc sur un village allemand en 1913 et sur les racines du mal, l'Autrichien Michael Haneke a reçu la palme d'or au dernier Festival de Cannes. Entretien.