L’application des accords de Taëf conclus en 1989 met progressivement fin au cauchemar des Libanais. S’il permet au pays de panser ses plaies, le retour à la paix ouvre la voie à l’affairisme et à la mise en place de politiques d’inspiration libérale, qui alourdissent peu à peu l’endettement extérieur. Quant au système confessionnel, il demeure plus que jamais ancré dans les luttes de pouvoir, tandis que les ingérences étrangères persistent. Sommaire. La marche contrariée vers l’unité. Une banque centrale à la manoeuvre. Dans la tourmente de la guerre des frontières. Les défis du Sud libéré.

Le sort des disparus durant la guerre civile libanaise (1975-1990) – pour la plupart victimes d’enlèvement – ne semble guère intéresser des autorités politiques soucieuses de tourner la page pour favoriser la reconstruction du pays. Mais la mobilisation des familles concernées empêche l’oubli de s’installer et contribue à documenter l’un des épisodes les plus tragiques du conflit.

La présidence de Michel Aoun a pris fin le 31 octobre 2022. Celui qui avait promis d'être le "père de tous" est éreinté par la presse locale, qui parle d'"un échec total" et d'un "marchand de haine".

Cet article envisage comment, à la sortie de la guerre du Liban (1975-1990), les historiens du pays ont été collectivement mobilisés dans différents dispositifs historiographiques pour traduire la prescription politique issue de l’accord de paix de Taëf – (re)construire un récit historique consensuel à des fins d’unification nationale sur la base d’un nouveau compromis politique.