Au fil des ans, tous les médias ont perdu leur indépendance... Sauf Echo de Moscou. Dans cette station, les journalistes font simplement leur métier

Niet. La liberté d'expression de Novaïa Gazeta dérange le pouvoir.

Deux ans de camp pour deux minutes de provoc'. Derrière la sentence, l'Eglise toute-puissante.

Ils ont dessiné un pénis géant face au bâtiment des services secrets russes, ont été libérés de prison grâce au street artist Banksy, ont remporté un prix national d'art contemporain ... Le parcours atypique de Voïna, groupe d'anarchistes parti à l'assaut du pouvoir.

Dans les locaux parisiens d'Amnesty International, en juin 2013, deux membres des Pussy Riot ont accepté de rencontrer ″Causette″, bientôt deux ans après la performance qui a mis le feu à la Russie. Elles se montrent, mais en se protégeant, boudent télés et radios, évitent les avant-premières du documentaire qui leur est consacré, ″Pussy Riot : A Punk Prayer″ (en salles en octobre). On essaie de deviner, dans les Converse de l'une, dans le gilet à capuche imprimé Mickey de l'autre, un peu d'elles-mêmes. On saura seulement que Shaiba et Serafima (noms d'emprunt) ont la petite vingtaine.

L'Association des Petits Seaux bleus, qui combat les abus de pouvoir au volant, veut placarder sur les grands axes de la capitale ses panneaux et slogans. Mais elle rencontre bien des difficultés...

Réclamer le décrochage d'un tableau jugé antipatriotique, lisser le scénario d'un film quand il ne colle pas avec la ″morale″ officielle : ces pratiques dignes de la guerre froide sont redevenues monnaie courante en Russie.

La condamnation des Pussy Riot montre que le Kremlin a toujours aussi peur d'un ″printemps russe″.