Hors de nos frontières, on s'interroge sur le débat féministe français que la tribune cosignée par 100 femmes sur 'la liberté d'importuner" a porté à son incandescence. Que pensent les autres pays de nos empoignades ?

De nouveaux censeurs sévissent, qui se sentent offensés par la moindre opinion divergente. Au nom du bien, ils contrôlent le langage, sont hermétiques au second degré et se posent en victimes. Enquête sur ceux qui malmènent la liberté d'expression. Sommaire. La tyrannie des susceptibles. Raphaël Enthoven : "Nous vivons sous le régime des plaintifs". Chassez le blasphème, il revient au galop. Campus américains : l'intolérance au nom de la tolérance. Qui veut la peau du second degré ? Vive la cacophonie ! Santini, sniper du monde d'hier.

"On ne peut plus rien dire", répètent les médias, quasi unanimes à tancer le "retour de la censure". Et si ce n'était qu'un cliché masquant une inaptitude au débat ?

Quel indice plus notable d'une société ouverte qu'une liberté d'expression garantie ? Quelle condition plus vitale pour la constitution de cette raison publique qui doit en être la trame ? Elle se tient au lieu par lequel on identifie presque inconsciemment l'idée de société ouverte aux règles et à la réalité historique de la démocratie libérale moderne.

Les technologies rendent possibles certaines choses et nous laissent sans protection face à d’autres. La volonté qu’affichent l’Union européenne et certains gouvernements de contrôler les fausses informations trouve son origine dans l’ambivalence caractéristique des nouveaux modes de diffusion de l’opinion, à la fois faciles, immédiats et dépourvus de tout contrôle.