Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, désormais régulière et ouverte à des contributions de chercheurs et de spécialistes, nous avons choisi un article qui balaie un corpus encore peu exploré, celui des livres pour la jeunesse dont les auteurs sont issus de l'immigration, ici algérienne. Anne Schneider poursuit des travaux de recherche précisément sur ce champ depuis plusieurs années déjà.

Autour d'un autre thème important, celui des figures d'identification proposées aux filles et aux garçons dans les romans qui leur sont dédiés, Aurélie Lila Palama, spécialiste de Pierre Bottero apporte sur la compréhension de son oeuvre un éclairage inédit : il se dégage de ses fictions réalistes comme de celles qui se situent dans des mondes imaginaires « un tropisme féminin » remarquable. Et il a mis en scène des héroïnes qui ouvrent, chacune à sa façon, la voie d'une émancipation.

Pour l'enfant, l'expérience de la vie en société et l'éducation à des valeurs partagées se fait d'abord dans son environnement proche, c'est-à-dire la famille. Le thème des relations dans la fratrie et avec les parents est donc au coeur de la production romanesque pour la jeunesse. En balayant celle-ci sur une quarantaine d'années Christian Chelebourg montre combien ces représentations des relations filiales et de la figure paternelle ont pu évoluer, voire se dégrader. Et cette analyse très référencée s'appuie sur un corpus qui emprunte beaucoup aux littératures de l'imaginaire.

Adèle de Boucherville nous propose ici un parcours stimulant et sensible dans l'imaginaire des maisons chez Claude Ponti : maison souterraine ou perchée dans les arbres, structure vivante qui ne cesse d'évoluer et réserve bien des surprises, avec ses portes cachées, fermées ou ouvertes sur d'autres mondes... mais aussi lieu d'ancrage, lieu refuge où les jeunes héros peuvent revenir après avoir vécu toutes sortes d'aventures.