On ne saurait s’opposer à la rénovation de l’habitat insalubre. Mais si celle-ci se fait parfois avec les propriétaires, elle peut aussi se traduire par une relégation territoriale d’une partie des habitants, notamment les locataires. Enquête dans le centre-ville de Saint-Denis. Fait partie d'un dossier intitulé : "Si le logement de chacun devenait notre affaire à tous ?".

Construit dans les années 1960, le parc Corot est devenu un bidonville vertical. Et ce, comme 128 autres copropriétés en France, pour lesquelles le gouvernement lance un plan d'urgence. Récit d'une descente aux enfers.

Cinq ans après les effondrements tragiques des immeubles de la rue d’Aubagne, l’insalubrité qui mine la cité phocéenne n’a pas disparu. Après des années d’immobilisme politique, la ville s’est enfin lancée dans la bataille, mais le chantier reste immense. Sommaire. Marseille en quête de réhabilitation. Rénover l’hypercentre, un défi hyper central. « Depuis 2020, nous avons vraiment changé de planète ».

Le 48, rue de la République, à Saint-Denis, porte encore les stigmates d'une tragédie nationale. Au petit matin du 18 novembre 2015, les forces du RAID y ont lancé l'assaut contre deux auteurs des attentats qui frappèrent le Bataclan, l'Est parisien et le Stade de France. Depuis, l'immeuble vétuste, resté en l'état, a été le théâtre de batailles judiciaires. Son sort est désormais scellé : il sera en partie démoli, dans le cadre de la lutte contre l'habitat dégradé qui pullule sur le territoire.

Immeubles effondrés, logements délabrés, balcons écroulés… Loin des cartes postales, le centre historique de la capitale cubaine se délite à vue d’oeil. Récit du magazine italien "Il Venerdì".

On les appelle les marchands de sommeil. Louant très cher des logements indignes, ces propriétaires profitent de la vulnérabilité de locataires qui, souvent, n'ont pas d'alternative. Le 5 novembre 2018, l'effondrement de deux immeubles rue d'Aubagne à Marseille a braqué les projecteurs sur une problématique paradoxalement méconnue. Depuis, de nombreuses enquêtes ont été ouvertes sur des immeubles en péril et la procureure Dominique Laurens s'est réjouie « de l'augmentation des signalements de la mairie de Marseille ». Mais difficile de remédier à des décennies d'incurie politique.