La veuve de Robert Louis-Dreyfus ne se voyait pas gérer un colossal empire industriel. Mais elle ne lâchera rien.

Depuis dix mois, la veuve de Robert Louis-Dreyfus règne, entourée d'une garde rapprochée, sur un empire tentaculaire qui s'étend jusqu'au club marseillais. Cette jeune femme d'origine russe est la nouvelle attraction du monde des affaires. Destin d'héritière.

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Sa blondeur angélique ne laisse rien présager de sa véritable nature. Femme de devoir, l'épouse parfaite s'est muée en dame de pique dont chacun tente de deviner le jeu. Femme de tête, autoritaire, parfois anguleuse, elle incarne un leader mondial des matières premières agricoles. Femme de coeur, elle a décidé d'imposer une vision à long terme au groupe Louis Dreyfus, faisant de la suffisance alimentaire son nouveau cheval de bataille.

Un capitalisme entrepreneurial et familial, durable et responsable.

L'OM invendable ? Depuis le 13 avril 2016, le club se cherche un nouveau propriétaire. Margarita Louis-Dreyfus entend bien s'en séparer, mais la transaction semble difficile à conclure. Au grand dépit des supporteurs.

Elle aurait pu se contenter des 300 millions d'euros qu'il lui léguait. Mais, à la mort de Robert Louis-Dreyfus en 2009, sa veuve est partie en guerre pour s'imposer à la tête de l'empire familial. Une bataille sans merci qui a établi la glaçante réputation de la toute-puissante patronne de l'OM.

Elle vient de défrayer la chronique en vendant l'OM à un Américain. A 54 ans, Margarita Louis-Dreyfus, veuve énigmatique de l'homme d'affaires Robert Louis-Dreyfus, continue de faire tourner le "business", main de fer dans un gant de Lycra. Avec le banquier Philipp Hildebrand, rencontré en 2013, elle forme un couple de pouvoir.

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Inconnu du sérail, Serge Schoen, l'actuel homme fort du numéro trois mondial du commerce agricole est, depuis douze ans, l'un des artisans de la réussite de Robert Louis-Dreyfus à la tête de l'empire familial. Reste à prouver l'efficacité du tandem qu'il forme avec Margarita, veuve de Robert et actionnaire majoritaire.

Retour, en octobre 2011, sur l'ascension de la businesswoman d'origine russe Margarita Louis-Dreyfus, la veuve de Robert Louis-Dreyfus, fondateur du groupe familial français spécialisé notamment dans le négoce et le transport maritime. Aujourd'hui à la tête de l'entreprise, pesant près de 8 milliards de dollars, Margarita Louis-Dreyfus pourrait remettre en question l'indépendance du groupe : la famille pourrait sortir du capital dans les deux ans. Portrait de Margarita Louis-Dreyfus.