Dans cet article, l’auteur s’interroge sur l’emploi généralisé de la notion d’autisme. Ce terme est utilisé selon lui quasi systématiquement au singulier, notamment dans les médias, mais aussi dans les ouvrages de référence en la matière comme dans la dernière version du "DSM" ou encore dans la nouvelle stratégie nationale de santé du gouvernement pour la période 2018-2022... Le mot « autisme » et son emploi semblent donc supposer une entité ou pathologie précise. Mais, pour l’auteur, la réalité est bien plus complexe, subtile et multiple.

L’auteur nous retrace l’historique du concept d’« état-limite » ou "borderline" – longuement controversé en tant qu’entité nosographique – caractérisant une atteinte du moi et une porosité des limites du sujet. De quelle manière a-t-il évolué et quelles conséquences cela induit-il ? En rapprochant ce concept du collectif et plus particulièrement de l’« état » français, l’auteur s’interroge sur sa pertinence actuelle et sur les excès de diagnostics qu’il peut engendrer.

Il y a toujours eu un écart entre les paradigmes des classifications et les données issues de la clinique. Les tenants des deux grands paradigmes de la psychiatrie (la maladie mentale, la structure) ont entretenu des débats avec la clinique phénoménologique et psychanalytique. De névrose, l’hystérie est chez Jacques Lacan devenue discours. Les grands tableaux de la psychose ne saturent plus l’observation clinique conviée à repérer des signes discrets mais tenaces de psychose chez des sujets adaptés aux contraintes quotidiennes.

Les narcissiques sont écartelés entre le mépris de soi et la conviction d’être supérieurs aux autres. Mais il existe aussi un narcissisme fonctionnel, qui peut nous aider à vivre et même à réussir. C’est pour mieux repérer la frontière entre les deux que ce dossier vous livre des clés. Sommaire. Narcissisme : entre grandeur et fragilité. Les racines du narcissisme. Sabrina Krauss : « Le mot narcissique ne devrait pas être une injure ».