Une contribution qui fait écho, cette fois-ci, au thème du dossier puisqu'on s'y intéresse à la figure de ce grand résistant qu'a été Missak Manouchian, telle qu'elle apparaît dans l'oeuvre de Didier Daeninckx. Mais, au-delà des choix littéraires de cet auteur, selon qu'il s'adresse à des adultes ou à des jeunes, le travail d'analyse d'Anne Schneider révèle une démarche qui consiste à explorer à travers plusieurs livres un même sujet, sous des angles différents et pour des lecteurs différents. Une démarche d'écriture tout à fait singulière.

Pour L'Armée du crime, son seizième film, Robert Guédiguian plonge au coeur du Paris des années 40 pour relater l'histoire d'un groupe de résistants dirigé par un certain Missak Manouchian.

Après son arrestation en novembre 1943, Missak Manouchian, le responsable de la MOI, laisse entendre qu'il a été trahi par ses chefs. En fait, depuis des mois, la BS2 avait mis son réseau sous surveillance constante.

Dans son dernier film, L'Armée du crime, il déserte Marseille pour raconter la vie du résistant Manouchian. Pas étonnant : c'est un passionné d'histoire