Rémunérations himalayennes, spéculation à outrance : le marché a repris ses vieilles habitudes. Et, quoi que fassent les régulateurs, ne compte pas y renoncer

Après la réforme de l'assurance maladie, celle du système financier. Pour le président, la loi promulguée le 21 juillet 2010 constitue un succès majeur... qu'une majorité d'Américains n'apprécient sans doute pas à sa juste valeur.

Renflouées au tout début de la crise financière, les banques américaines et les sociétés financières ont vite renoué avec les profits et les bonus.

En 1933, une commission d'enquête du Congrès des Etats-Unis chargée de faire la lumière sur les raisons du krach de 1929 conclut que c'était la confusion des genres entre banque de dépôt et banque d'investissement qui avait encouragé la spéculation boursière. Celle-ci recommanda d'interdire aux banques commerciales l'accès aux marchés financiers. Le Glass-Steagall Act, la loi bancaire définissant le nouveau cadre réglementaire, fut adoptée quelque temps après la fin des travaux de la commission d'enquête.

Obama a surpris nombre de ses électeurs en s'entourant de conseillers économiques issus du monde financier. Le magazine Rolling Stone y voit la preuve d'une collusion qui condamne tout espoir de réforme et de moralisation du monde des affaires.

En 2012, les entreprises américaines vont devoir rembourser une montagne d'emprunts obligataires. Le pire est à craindre.

On les croyait assigis après leur gestion catastrophique, moins arrogants après leur sauvetage par l'Etat. Erreur. Horreur. Revenus à meilleure fortune, les banquiers new-yorkais recommencent leurs acrobaties et distribuent des bonus pharaoniques... Tout en durcissant l'accès au crédit et en comptant sur le contribuable pour éponger leurs créances douteuses

Dix-huit mois après son départ forcé du géant Citigroup, qui avait provoqué un choc, le banquier parle de sa vie après Wall Street, du monde de la finance parallèle et de l'économie comportementale.

Comment Wall Street a repris la main sur Washington.