Avec "Marguerite et Julien", Valérie Donzelli prouve que les histoires d'amour fou, si elles finissent mal en général, font du grand cinéma. Rencontre avec la réalisatrice.

Elle a débuté adolescente chez Michael Haneke, a poursuivi sa route chez Pascale Ferran et François Ozon... En vingt-cinq films, Anaïs Demoustier a imposé son jeu subtil et ses taches de rousseur. Un parcours à l'image de cette actrice tenace qui n'a jamais eu peur de l'ombre. Mais à 27 ans, place à la lumière : à l'affiche de quatre films en 2015, elle montera le marches de Cannes pour le dernier long-métrage de Valérie Donzelli, "Marguerite et Julien".

Quatre ans après le triomphe de "La guerre est déclarée", "Marguerite & Julien", de Valérie Donzelli, a été violemment accueilli par la critique à Cannes. La réalisatrice revient sur ce conte fantasque, qui est aussi son geste de cinéma le plus audacieux.

Le quatrième film de Valérie Donzelli, « Marguerite et Julien », est l'adaptation d'un scénario écrit par Jean Gruault pour François Truffaut en 1973 (publié en 2011 chez Capricci), qui raconte l'histoire, avérée, d'un amour incestueux entre un frère (interprété par Jérémie Elkaïm) et sa soeur (Anaïs Demoustier) au tournant du 17e siècle.

Critique du film "Marguerite et Julien" de Valérie Donzelli.

Un scénario écrit pour Truffaut, des rôles envisagés pour Isabelle Adjani et Julien Clerc, une sélection cannoise chahutée... Le nouveau film de Valérie Donzelli a déjà vécu mille vies. En voici le récit.