L'auteur, docteur en histoire, a étudié la façon dont les médias français ont rendu compte de la déportation des juifs en 1944 et 1945 : il montre que la spécificité juive de la déportation a bien été présentée au début puis qu'il n'a plus été question que des déportés résistants. Il établit sa démonstration en faisant un parallèle avec la façon dont les médias ont relaté le génocide du Rwanda.

Journaliste indépendant, l'auteur s'interroge sur la conception de l'information en France et sur les valeurs essentielles qui guident les médias. Les multiples critiques sur les pratiques médiatiques montrent que le public prend conscience de la qualité de l'information qu'il reçoit. L'intention de l'auteur est d'éclairer les enjeux et de faire des propositions pour une presse plus exigeante.

Le journaliste dénonce la perte d'influence auprès de l'opinion des journalistes et de leur travail d'analyse et de critique des faits. Il souligne la place croissante de la communication dans l'action des politiques, et l'illusion d'une maîtrise directe, grâce à Internet, de l'information par les citoyens.

Les journalistes sont périodiquement mis en cause. Leur implication dans l'évolution politique et économique, leur rôle dans les affaires , leur déstabilisation due à la multiplication des moyens de communications sont devenus des thèmes d actualité, voire des marronniers . Le journalisme suscite d'autant plus d'interrogations que la profession n'est presque pas réglementée. Un cadre existe pourtant, des principes ont cours, un droit de l'information se construit même peu à peu. Au-delà, il est possible de reconnaître une fonction précise au journaliste dans la cité : la clarifier revient à mettre au jour les principes d'une éthique de l 'information.

Depuis vingt-cinq ans, les journalistes français, en majorité, n'exercent plus leur rôle de contre-pouvoir. Au lieu de défendre les citoyens et les consommateurs, ils se font les représentants des pouvoirs établis. Les principaux organes de presse sont soit entre les mains de l'Etat, soit contrôlés par des entreprises dépendantes de l'Etat. L'auteur étudie le monde des journalistes politiques.

Etude de la représentation du conflit israélo-palestinien dans les médias dans la période 2000-2006, centrée sur la deuxième Intifada. Dépassant leur rôle d'informateur, les médias deviennent des vecteurs d'identité face à des publics incertains et instables. Au-delà de l'étude de cas, l'ouvrage offre une réflexion sur la critique des médias.