Il bouge énormément. Pas un département qu'il n'ait exploré à la recherche de cette "droite nationale" dont il affirme être désormais le seul champion. Le drame, c'est qu'il ne la trouve pas.

Après neuf ans de patience et d'humiliations, voici Bruno Mégret tout près de la revanche. Mais le "puputschiste" a-t-il les moyens de ce pouvoir qu'il a tant attendu ? Portrait d'un minichef.

Il aura la peau de Mégret, mais... C'est ce constat désabusé qui prévaut chez les sympathisants de l'extrême-droite française. La guerre des chefs a destabilisé les troupes. Et si ce combat de loups leur avait ouvert les yeux ?.

En brisant le tabou de l'infaillibilité du chef, le numéro deux du Front national a voulu dénoncer le népotisme du système Le Pen. Et prendre date.

La stratégie antidroite de Le Pen peut être fatale au maire consort et profiter au socialiste Henri D'Attilio... Mais ailleurs le FN, arbitre d'une centaine de triangulaires, fait une entrée en force.

Ce n'est pas l'effondrement, mais l'effritement est évident. La scission Le Pen-Mégret a provoqué un recul de l'extrême-droite française que seuls les numéros deux du FN et du MNR jugent provisoire.

Autour de la nouvelle présidente du Front, on dénombre beaucoup d'ex-mégrétistes, ces ″félons″ que son père vouait aux gémonies et à qui elle trouve des talents inattendus.

Néonazis, admirateurs des collabos mais aussi militants qui rêvaient d'un accord avec la droite, le MNR était trop petit pour surmonter ses contradictions.