A la Fête de l'Huma, il avait deux gardes du corps. La rançon du succès ! Car les colères - parfois très calculées - de Jean-Luc Mélenchon, ex-socialiste, leader du Parti de gauche et tribun dans l'âme, en ont fait l'une des vedettes médiatiques de la rentrée. En novembre 2010, il sera même l'invité de Michel Drucker sur le plateau de Vivement dimanche... Après avoir réussi à s'imposer comme l'un des leaders de l'autre gauche, celui qui veut en être le candidat en 2012 revient, pour L'Express, sur ses chevaux de bataille. A commencer par les retraites, lui qui vient de fêter ses 59 ans.

Il tacle à tout-va : les médias, les footballeurs, les gauchistes. On le traite de Le Pen de gauche mais il se veut fils de Mitterrand.

Jean-Luc Mélenchon fait un retour en fanfare sur la scène médiatique. Premier opposant de François Hollande ? A quelques jours de la Fête de l'Humanité, il réaffirme sa proximité avec le PC et veut placer le pouvoir face à ses contradictions.

Rencontre, en février 2011, avec Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, qui livre sa vision de l'économie mondiale et présente ses solutions pour remédier aux dérives du capitalisme. Sujets abordés : le capitalisme et ses dérives ; la création d'une économie déconnectée du réel ; la financiarisation de l'économie au détriment de la production ; les mesures pour lutter contre la financiarisation de l'économie (mise en place d'un protectionnisme européen et relocalisation de l'économie) ; la planification écologique ; le changement des institutions. Biographie express.

Touché par la mort du président vénézuélien, Jean-Luc Mélenchon explique comment Hugo Chavez a inspiré sa façon de faire de la politique. Et adresse quelques piques à François Hollande.

A l'heure de la victoire du Front national à Brignoles, Jean-Luc Mélenchon dresse un état des lieux sans complaisance de la gauche française. Mais le Front de gauche survivra-t-il aux élections municipales ?

On ne peut pas dire que le moral soit au beau fixe à la gauche de la gauche européenne, entre la gueule de bois grecque après l'espoir du référendum, les mauvais scores de Podemos dans les sondages et, en France, les chamailleries entre partenaires du Front de gauche, à trois mois des régionales. Sans parler des ambitions présidentielles de chacun. C'est pourtant un Jean-Luc Mélenchon optimiste et pugnace, préférant la méditation historique au coup d'éclat permanent, qui passe en revue tous les grands sujets de la rentrée politique et réaffirme sa volonté intacte de résister à l'ordre libéral.

Porte-parole du Front de gauche, mais aussi habitant du Xe arrondissement, Jean-Luc Mélenchon juge qu'un seuil a été franchi et que la République est en danger. Il invite, par ailleurs, les responsables politiques à la retenue et à la réflexion.

A un mois de son affrontement avec Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, rencontre avec un Jean-Luc Mélenchon combatif qui s'interroge autant sur la place de la gauche que sur les dérives de la droite.

Au début de l'été, il faisait part de son envie de se mettre en retrait de tâches exténuantes. Certains ont voulu y voir, un peu vite, une cessation totale d'activités. Jean-Luc Mélenchon nous confirme qu'il souhaite prendre de la hauteur. Tout en ayant conscience qu'il ne pourra échapper à sa fonction de porte-drapeau.

Le porte-parole du Front de Gauche, qui publie "L'Ere du peuple", tire pour "L'Obs" les leçons de l'effondrement du socialisme au pouvoir. Sa nouvelle ligne : un tournant écologiste et la VIe République.