Ioanna Kohler remarque que dans les essais critiques ou dans l'oeuvre biographique, on trouve chez Daniel Mendelsohn un double fil narratif dans lequel le récit s'entrelace avec l'analyse d'oeuvres classiques. Elle interroge l'auteur à ce propos pour ouvrir leur entrevue.

"Une Odyssée, un père, un fils, une épopée", est un des très grands livres de la rentrée littéraire. Où Daniel Mendelsohn, l'auteur des "Disparus", dessine le portrait de son vieux père à travers l'"Odyssée" d'Homère.

Deux écrivains américains plongent dans le grand bain de la littérature grecque. Daniel Mendelsohn refait le voyage d'Ulysse : "Une odyssée : un père, un fils, une épopée". David Vann revisite la tragédie de Médée : "L'obscure clarté de l'air". Le XXIe siècle relu par Homère et Euripide... "Made in America!".

Les humanités classiques, la connaissance du grec ancien peuvent-elles illuminer notre quotidien en 2017 ? Tel est le pari de ce romancier et universitaire américain, dont vient de paraître en France "Une odyssée. Un père, un fils, une épopée".

L'auteur des "Disparus" revient avec une vibrante odyssée familiale. A la recherche d'Ulysse et de lui-même. Entretien.

« Jusqu'où ne montera-t-il pas ? » me disais-je, émerveillé, détournant la superbe devise de Fouquet. J'avais en mémoire l'opus qui avait rendu célèbre Daniel Mendelsohn, « Les Disparus » (Flammarion, 2007), où le grand style de l'auteur transcende notre désespoir toujours renouvelé par la rencontre des fantômes que les nazis assassinèrent. Sur un tout autre sujet, il atteint derechef les sommets de la création avec « Une odyssée », un récit où l'émotion et l'érudition se mêlent.