De plus en plus d'étrangers, en provenance du monde entier, notamment des Etats-Unis, viennent s'installer au Mexique, attirés par l'énergie, la richesse culturelle et la croissance économique du pays.

Le miracle économique de Querétaro laisse entrevoir un autre pays.

Six mois après une crise financière qui a ébranlé la planète, le Mexique tente de remettre son économie sur pied. Mais au prix d'une baisse du pouvoir d'achat qui aggrave encore les inégalités et d'une flambée des taux d'intérêt qui écrase la croissance...

L'ancien président mexicain rêvait de tirer son pays du tiers-monde. Aujourd'hui en fuite aux Etats-Unis, il laisse derrière lui un pays en miettes et un appareil politique gangrené par la violence et la corruption.

Depuis dix ans, les Mexicains cherchent - avec succès - à transformer l'économie de leur pays avant de le réformer politiquement. Le meurtre d'un candidat présidentiel, venant après la révolte des Indiens du Chiapas, leur rappelle durement les risques de dérapage dans la violence d'une société trop inégalitaire.

Ce fils d'épicier libanais a appliqué les préceptes de gestion familiaux pour avaler les grandes entreprises mexicaines.

Des dizaines de milliers de paysans ont manifesté à Mexico, le 1er février 2003, pour exiger la renégociation du volet agricole de l'accord de libre-échange nord-américain (Alena), qui, en mettant l'agriculture mexicaine en concurrence avec celle des Etats-Unis, la ruine.

Corruption, inégalité, éducation, santé, environnement, immigration, politique : Vicente Fox Quesada, le nouveau président mexicain, s'est engagé à tout changer.

Symboles de conditions d'un autre âge, les usines d'assemblage tourmentent aussi les populations quand elles ferment ou fonctionnent au ralenti, comme à Tijuana. La sélection à l'embauche se fait plus impitoyable tandis que s'allongent les files d'attente pour un travail à la journée.