Contrainte de réagir, Laurence Parisot, présidente du Medef, veut mettre de l'ordre dans la maison patronale. Les négociations sociales en seront affectées. Mais, parfois, facilitées.

Rosine Lapresle, conseillère personnelle de Laurence Parisot, sait tout de la maison et donne son avis sur tout. Portrait d'une femme d'influence

Certaines mesures d'économie du plan Fillon font râler le Medef. Pour la forme. Car les entreprises n'ont pas à se plaindre de la politique suivie depuis 2007.

Ni la CFDT, ni le Medef, ni le gouvernement ne peuvent se permettre un échec dans la négociation sur le travail. Politiquement, l'accord fera date. Socialement, c'est moins sûr...

Son mandat s'arrête en juillet 2013. Mais Laurence Parisot aimerait rester présidente encore un peu, quitte à bousculer les statuts. Remous au patronat. Qui l'emportera ?

Personne ne l'a vu venir. A la barbe des barons du patronat, ce chef d'entreprise familiale s'est imposé comme président du Medef. Jouant à fond la carte des PME, il a su exprimer la colère des petits. Il lui reste à prouver qu'il est capable de gouverner.

L'OPA de Laurence Parisot, attention à l'effet boomerang.

Besoin d'air ou besoin de muscle ? Le livre programme de Laurence Parisot première époque, Besoin d'air, doit être complété de toute urgence par un second tome. Le clap de transition marque trois ans. Il s'agira pour l'entreprise d'affronter la deuxième vague d'une crise sans précédent. Il faudra faire face avec une organisation patronale toujours très compartimentée et avec en haut de la pyramide un syndicat, le Medef, aux moyens modestes. Faute d'aligner une centrale forte, le patronat devrait au moins muscler et clarifier sa doctrine.

A nouveau monde, nouveau Medef.

Analyse des orientations que chaque profil de candidat à la présidence du Medef, en 2013, pourrait apporter au syndicat patronal français, et sur les enjeux de ce dernier. Les candidats encore en lice en mai 2013 : Patrick Bernasconi, Pierre Gattaz, Hervé Lambel, Thibault Lanxade, Geoffroy Roux de Bézieux. Par leur ancrage sectoriel, ces hommes incarnent des valeurs différentes telles que l'industrie, les services ou encore le commerce. Chacun des dirigeants pourraient alors orienter différemment l'organisation.

Pour Pierre Gattaz, l'entreprise, c'est ″la″ solution.

La sortie d'Emmanuel Macron sur les 35 heures devant le Medef a réveillé les vieilles tensions au Parti socialiste, qui doit faire face à des oppositions internes, à quelques mois d'élections régionales annoncées à risques.