De quoi l’écoféminisme est-il le nom ? De magazines proposant des « recettes de cuisine holistiques » qui vous aideront à « retrouver votre moi intérieur » ? Peut-être de coachings bien-être vous promettant de « renouer avec votre féminin sacré » ? Ou de festivals parisiens « écolos » soutenus par des start-ups ? Pourquoi pas de groupe d’extrême droite qui prônent la « défense de la nature » dans le but de mieux lutter contre l’avortement ? Depuis quelques années, des écoféministes autoproclamé·e·s essaiment et se dispersent sur l’ensemble du spectre politique.

La sociologue allemande Maria Mies (1931-2023) a jeté les bases d'une réflexion à la confluence de la pensée écoféministe et autonomiste. Ce travail critique et politique la conduira à théoriser la « perspective de la subsistance » comme horizon de transformation totale pour « décoloniser les trois colonies du capital : la nature, les femmes et le Sud ».