Posture. Le président choisit ses cibles, SUD et les banquiers

Les lycéens dans la rue, le président de la République reporte la refonte de la classe de seconde. Et il a beau affirmer que la crise ne freine pas les réformes, il multiplie les précautions dès qu'il sent le danger. Une prudence qui n'est pas sans risques...

Descendre dans la rue ne leur suffit plus. Salariés ou étudiants, enseignants ou ouvriers, victimes de plans sociaux ou activistes anti-Otan, il sont prêts à désobéir, à braver la loi pour défendre leurs causes.

Séquestrations de patrons, actes de sabotage, mises à sac d'entreprises... Face aux licenciements massifs, la colère monte. Est-on à la veille d'une révolution ?

Absentéisme, pétition, refus des heures supplémentaires : les formes de la contestation s'élargissent au-delà des grèves, analyse une spécialiste des mouvements sociaux

L'extrême gauche plafonne dans les sondages. Pourtant, sur le terrain, ses idées et ses militants s'imposent. Dans plusieurs entreprises en crise, elle mène la danse, parfois au grand dam des syndicats.

Alors que le gouvernement joue l'usure et la stigmatisation d'un hypothétique durcissement venu d'extrême gauche, c'est la France entière qui se radicalise. Au diapason d'une Europe socialement instable mais de plus en plus solidaire

Le mouvement social de l'automne 2010 contre la réforme des retraites s'inscrit dans une dynamique de mobilisation qui s'accélère. Dans ℗ Tous dans la rue ®, des sociologues et économistes portent un regard à chaud sur cette ″révolution d'octobre″, préfiguration d'une protestation de plus en plus radicale.

Absence ou ″atonie″ des mobilisations du côté de Jeudi noir, Sauvons Les riches, Les Enfants de Don Quichotte, Génération précaire... Beaucoup, engagés à gauche pendant la campagne présidentielle, se cherchent un nouveau rôle de poil à gratter.

Le gouvernement craint aujourd'hui de voir une importation de la grève guadeloupéenne dans la métropole, où de nombreux citoyens se sentent eux aussi menacés