Face à la lecture figée et littérale du Coran que prône le wahhabisme, le savant et poète Abdelwahab Meddeb en appelle à un Pari de civilisation (Seuil).

Un an après le début de ce qu'on a appelé le Printemps de Tunis, A. Meddeb et J. Sémelin reviennent, au cours d'un entretien, sur la signification des comparaisons avec le Printemps de Prague et les révolutions de velours de 1989 qui s'imposaient alors, en s'interrogeant sur le processus de la résistance civile face aux dictatures.

″Juifs et musulmans ne se sont pas toujours fait la guerre. Cette vision est une diabolisation de l'histoire″.

Ecrivain et poète né à Tunis, directeur de la revue "Dédale", professeur à l'université Paris-X, Abdelwahab Meddeb revient sur les causes internes de l'intégrisme islamiste. Pour remédier à cette "maladie de l'islam", le temps de l'auto-critique et de la distance à l'égard d'une lecture univoque du Coran est venu. Tout comme celui de la reconnaissance de l'islam comme civilisation.