A la veille du Salon du Livre consacré au japon, l'écrivain star multiplie les records de vente dans le monde entier. Enquête de Didier Jacob sur un succès historique.

En 1995, des adeptes de la secte Aum répandaient un gaz toxique dans le métro de Tokyo. Le grand romancier japonais a rencontré les victimes et les terroristes.

Murakami, après le triple triomphe de "1Q84", semble avoir délaissé, au moins provisoirement, les recettes faciles du feuilleton. L'histoire douce-amère de Tsukuru, anti-héros sans couleur, renoue en tout cas avec ce qui à mes yeux constitue l'enjeu même d'une recherche littéraire commencée il y a exactement quarante ans ("Ecoute le bruit du vent", 1974) : l'examen en profondeur de la japonitude.

Seize ans après avoir été exclu de son groupe d'amis, un jeune homme tente d'en comprendre les raisons. Haruki Murakami signe une belle enquête existentielle, portée par une inquiétante étrangeté.

Jazzman et traducteur, le grand écrivain japonais, qui publie un nouveau roman, parle peu mais vend beaucoup. D'où vient un tel succès ?