Après une année de tourments et de tournants, JL Murat revient avec un grand album de blues auvergnat, au bord de l'amer.

Sur un nouvel album faussement apaisé et vraiment enthousiasmant, Jean-Louis Murat ralentit ses cadences infernales et se concentre sur son meilleur sujet : lui-même. Devrait-on dire eux-mêmes ?

Manset et Murat. Des voix tremblées, des chansons somnambules. Chemins de traverse de deux iconoclastes, alors que paraissent leurs nouveaux albums.

Avec "Vénus", son troisième album bricolé dans une grange, le crooner auvergnat réconcilie ritournelles et mortification.

C'est de loin le chanteur le plus doué de sa génération. Le plus productif aussi. Un an après "Le Moujik et sa femme", il sort "Lilith", un double CD foisonnant.

Gueule d'ange et tête à claques, poète maudit et râleur patenté, ce chanteur qui compte 24 albums au compteur est devenu une des figures de la scène française.

Pour l'amour de Mme Deshoulières, une poétesse inconnue du XVIIe siècle, Jean-Louis Murat a composé un étonnant album, avec Isabelle Huppert dans le rôle de la belle lettrée.

Riche disque de deuil et de vie retrouvée, le nouveau Murat a été enregistré avec le très américanophile Delano Orchestra. Jamais les monts d'Auvergne n'avaient été si bien jumelés avec les Appalaches.