La répression s'intensifie, la résistance tente de s'organiser et le pays s'enfonce dans le choas.

Entré clandestinement en Syrie, notre reporter raconte un peuple en lutte malgré la terreur.

Mohammed a 25 ans. A Damas, il est de toutes les manifestations. Décidé à combattre jusqu'au bout le régime de Bachar el-Assad.

Alors que les manifestations contre le régime et la répression se poursuivent, l'opposition tente de s'oganiser. Mais ces mouvements hétéroclites et dispersés en sont-ils capables ?

Civils, anciens conscrits, déserteurs... Ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs de l'armée de libération mise sur pied par un colonel dissident pour protéger les manifestants civils, et leur prêter main-forte.

Tout en tentant de maintenir ses positions, l'Armée syrienne libre réclame la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne. Le seul moyen, selon elle, de mettre fin aux bombardements du régime qui déciment ses hommes et la population.

La guerre au Liban a une fois de plus poussé les opposants syriens à jouer la carte du patriotisme et à mettre en sourdine leurs revendications en matière de libertés publiques, de pluralisme et de démocratie.

Concurrent du Conseil national syrien, le Comité national de coordination pour le changement démocratique refuse la lutte armée, toute intervention extérieure et la communautarisation. Mais il n'est guère entendu par la communauté internationale.

Une intervention étrangère en Syrie n'est pas à l'ordre du jour pour une opposition souvent plus antiaméricaine que le régime du Baas. Une attitude qui est pourtant en train d'évoluer au nom du pragmatisme.

De plus en plus de soldats désertent l'armée pour se joindre aux révolutionnaires ; le soulèvement pacifique en Syrie est peut-être à un tournant. A l'instar de la situation en Libye, les opposants auront recours aux armes pour se défendre.

Contrairement aux autres villes du pays, la capitale semble calme. Jusqu'à quand ? La chute de Damas signerait la fin du régime...

Les déserteurs de l'armée syrienne jouent un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le régime du parti Baas, affirme le think tank américain