Seuls 43% des électeurs hongrois ont voté dimanche. C'est trop peu pour valider leur "non" massif à l'accueil des migrants. Mais Viktor Orban continue à défier l'Europe.

Le parti unitaire de la minorité hongroise a obtenu 6,5% des voix aux législatives roumaines du 11 décembre 2016. Il doit son score au soutien plus qu'appuyé de Budapest.

Le 15 mars, les Néerlandais sont appelés aux urnes et le leader d'extrême droite Geert Wilders pourrait arriver en tête de ces élections (lire p.34). Plus que jamais, depuis le référendum sur le Brexit, les eurosceptiques ont le vent en poupe. Les leaders des partis extrémistes - Marine Le Pen en France, Frauke Petry en Allemagne, Matteo Salvini en Italie, Heinz-Christian Strache en Autriche et d'autres - entendent peser lors des prochains scrutins nationaux. Si l'Ukip stagne aujourd'hui au Royaume-Uni (p.36), il aura irréversiblement marqué l'Histoire.

Le Premier ministre hongrois accuse la Commission européenne et le financier George Soros de tenter d'imposer une immigration massive, menaçant la sécurité et l'identité du pays.

En vingt-cinq ans, le jeune héros de la dissidence anticommuniste s'est mué en un Premier ministre cynique populo-nationaliste et antimigrants. Jusqu'où ira Viktor Orban ?

″Travail, foyer, famille, nation, jeunesse, santé et ordre″, telles sont les valeurs dont se réclame le premier ministre hongrois Viktor Orban. Il espère ainsi conserver le soutien des classes moyennes, laborieuses et ″saines″. Et son gouvernement de droite nationaliste est bien décidé à présenter comme autant d'agents de l'étranger ceux qui, en Hongrie même, s'opposent à sa politique.

Viktor Orban. Avec ses discours revanchards, les passeports accordés aux minorités hongroises des pays voisins, le projet de ségrégation des élèves tsiganes, le nouveau Premier ministre flirte très dangereusement avec sa droite extrémiste.

Presse muselée, justice aux ordres, nouvelle Constitution d'inspiration nationaliste, le Premier ministre hongrois inquiète. Mais il reste populaire dans son pays...

Nationaliste, autoritaire, ultraconservateur, l'homme fort de Budapest remodèle la Constitution à sa guise. Au mépris des valeurs de l'Union européenne.

Lors des élections législatives du 6 avril 2014, les Hongrois ont clairement réaffirmé leur volonté d'être dirigés par un gouvernement populiste.

Le Premier ministre hongrois tourne le dos à la démocratie libérale à l'européenne, estimant que son pays devrait s'inspirer de la Chine et de la Russie.

Non content de ponctionner les banques autrichiennes implantées sur le territoire hongrois, le gouvernement de Viktor Orban s'apprête à exproprier les agriculteurs étrangers sans indemnisation.