Pôle Nord et pôle Sud se sont inversés plusieurs fois dans le passé. Certains de ces épisodes ont été si rapides et si violents que le climat, et donc la flore et la faune, en ont été bouleversés. On parle alors d'excursions. La dernière s'est produite il y a 42 000 ans. Anne Debroise a retracé la chronologie des évènements.

En Éthiopie, au coeur de la vallée du Rift, dans le bassin des lacs Ziway-Shala, une équipe franco-éthiopienne conduite par François Bon, professeur à l’université de Toulouse-Jean Jaurès, mène depuis 2007 des recherches archéologiques sur la Préhistoire de cette région. Depuis 2015, un financement de l’Agence nationale pour la recherche a permis d’étendre ce programme grâce au projet nommé Big Dry, en référence à la grande période d’aridité de la fin du Pléistocène africain dont il est l’objet.

Au cours de cette période (qui dont son nom aux montagnes du Jura, en raison des nombreuses traces de dinosaures qui y ont été découverts), les dinosaures deviennent gigantesques. Abondants, ils se dispersent sur tous les continents, réunis alors en un unique méga-continent, la Pangée. Les climats chauds et humides de l'époque permettent même aux dinosaures d'occuper les régions polaires. C'est au Jurassique que vivent les célèbres Stegosaurus, Allosaurus et Diplodocus, qu'apparaissent les dinosaures à plumes, et que les premiers oiseaux prennent leur envol.

Dans son laboratoire comme en Antarctique, Amaëlle Landais-Israël cherche à comprendre le climat du passé pour expliquer celui d'aujourd'hui. À 46 ans, elle apprécie ses petites victoires dans la recherche polaire et le travail en équipe.

À quoi ressemblait le climat de la Terre il y a 10 000 ans ? Et il y a 1 million d’années ? Et plus loin encore dans le temps ? La paléoclimatologie apporte des réponses de plus en plus précises à ces questions. On sait ainsi que le système climatique de notre planète a toujours fonctionné de manière fortement non linéaire, avec une alternance de périodes chaudes et de périodes glaciaires dont on reconstitue aujourd’hui finement le rythme et l’ampleur. Pour les époques les plus récentes, on parvient également à décrire l’évolution de certains phénomènes climatiques.

Face au réchauffement climatique, que nous apprennent les sciences du passé ? Durant les derniers millénaires, les sociétés humaines ont connu de nombreux changements de climat, tandis que leurs activités ont eu des effets notables sur leur environnement. Coévolution, effondrement ou adaptation : quelles ont été leurs trajectoires historiques ? Ce numéro des Dossiers d’Archéologie est l’occasion d’aborder la question sur le temps long, pour mieux mettre en perspective la situation actuelle. Sommaire. L’humanité et son environnement. Plusieurs millénaires de coévolution.

Figure emblématique de la paléogénétique, Eske Willerslev a, avec son équipe, séquencé le premier génome humain ancien. Et c’est aussi avec elle qu’il a séquencé l’ADN le plus ancien jamais retrouvé (deux millions d’années), permettant de reconstruire les environnements préhistoriques et d’éclairer les impacts du changement climatique sur la biodiversité. Par ses découvertes majeures, le Danois a transformé notre compréhension des migrations humaines et des écosystèmes du passé.

Une équipe vient de reconstituer la dynamique de la température de la Terre sur les 485 derniers millions d'années. Et ce faisant redessine les contours de l'histoire climatique de la planète.

Sous l'épaisse glace de l'Antarctique, un immense paysage figé depuis près de 34 millions d'années vient d'être découvert. Ce relief composé de vallées et de crêtes sculptées par des rivières témoigne d'une ancienne nature luxuriante.

Des climatologues sont parvenus à explorer une grotte jusqu'alors inaccessible au Groenland. Objectif : rapporter de précieuses données pour éclairer le réchauffement à venir de la planète.