«Les lecteurs de Daniel Fondanèche savent qu'il est un ennemi du jargon et de toute forme de pédantisme. Cette clarté extrême permet de circuler avec aisance dans l'immense espace que son esprit attentif et son regard aigu ont exploré, celui des paralittératures. Le synonyme pourtant presque exact, "littératures marginales", avait quelque chose de péjoratif et paraît aujourd'hui daté. Il remonte au temps de la Pléiade, tout de même pas celle de Ronsard, mais celle de Raymond Queneau, dans cette Histoire des littératures à laquelle collabora ardemment Étiemble. Le lecteur n'a qu'à se laisser mener par ce guide sûr qui n'est jamais bavard : il découvrira ou il redécouvrira les charmes du roman policier, du roman de science-fiction, du roman fantastique, du roman d'espionnage, du roman historique, de bien d'autres encore, - sans oublier le roman-photo ou la bande dessinée. On a dit un peu facilement que Don Quichotte était le premier des romans modernes. Plus exactement, il est tous les romans, passés, présents et à venir - dont ceux si divers et parfois insolites que nous présente Daniel Fondanèche dans sa somme. Quand, au terme de ses aventures, celui qui s'est voulu chevalier errant (caballero andante) veut se faire berger, il rejoint le roman pastoral qui tourne la tête au Berger extravagant de l'"anti-roman" de Tristan l'Hermite, mais il annonce aussi le roman rural sur lequel s'achève le long, jamais trop long parcours de Daniel Fondanèche. En définitive, on est persuadé, avec lui, que "les paralittératures sont de la littérature, quoi qu'on en pense". Bonne ou mauvaise ? Rappelons-nous que Claude Debussy déclarait qu'en matière de Strauss, il préférait Johann à Richard...» Pierre Brunel

La délimitation de la paralittérature ne va pas toujours de soi, surtout si on ne la réduit pas à un seul genre ou à une seule série, et si on la définit comme l'ensemble des ouvrages de fiction dont la diffusion est massive et que le discours critique ne considère pas comme appartenant à la littérature.

Une mise en lumière des évolutions rapides des recherches consacrées à la littérature et à la culture populaire. Chaque spécialiste dresse une méta-critique des pratiques et des méthodes selon sa discipline. ©Electre 2017

4ème de couv. : "Maurice Leblanc, Jean Ray, Gino Starace, Ponson du Terrail, Gustave Le Rouge, Gaston Leroux, Rosny aîné, H.-G. Wells, Jules Verne, Paul Féval, Conan Doyle, Pierre Véry : c'est la variété du talent de ces créateurs qui est examinée dans ces essais. A la thèse développée dans Introduction à la paralittérature - un «modèle paralittéraire» spécifique est en œuvre dans le champ du roman de grande consommation -, ce second ouvrage tente d'apporter un correctif nuancé et un éclairage complémentaire : dans le continuum de la production romanesque des XIXe et XXe siècles, le lecteur peut glisser insensiblement d'un pôle («paralittéraire») à un autre («littéraire»). L'étude de l'immense zone littéraire intermédiaire invalide les représentations culturelles à l'emporte-pièce. Leurs oppositions tranchées se brouillent quelque peu et démasquent la fragilité subjective de leurs fondements..."

Propose une étude théorique des notions de genre et de leur classification (littérature populaire, romans-fresques, roman historique, d'aventures, policier, mais aussi genres cinématographiques) et présente les écoles et les grandes périodes de l'histoire de la littérature. Public motivé. (Livres hebdo : livres du mois, 6, 2004)