Décryptage des nouvelles tendances de la gestion de flotte automobile en France face à l'émergence des véhicules électriques et hybrides, de l'autopartage, ou encore de la gestion globale de mobilité. Si ces nouveautés bouleversent l'activité des gestionnaires, au final, toutes oeuvrent dans un seul et même but : améliorer drastiquement le total cost ownership (TCO), devenu la variable majeure en matière de gestion de flotte. Enjeu : une mobilité plus durable économiquement et écologiquement. Explications et détails au travers de rapides cas d'entreprises.

Essor en France des formations à l'éco-conduite qui font désormais partie intégrante de l'examen du permis de conduire. Permettant de réaliser des économies conséquentes, elles sont vantées par le Grenelle de l'environnement en 2009 et sont même devenues une vitrine pour les chefs d'entreprises. Pourtant, malgré les multiples incitations, l'éco-conduite reste une amélioration à la marge qui, si elle progresse et trouve ses marques en entreprise, bute encore sur de nombreux obstacles.

Volonté croissante des acteurs français de la location longue durée de véhicules de société, d'accompagner leurs clients dans leur quête d'économies devant l'augmentation ininterrompue du prix des carburants. Les loueurs se posent ainsi en conseillers en mobilité avec pour mission d'aider les gestionnaires de flottes automobiles à rouler moins cher mais également plus verts. Une prise de conscience environnementale amorcée en 2006 avec la décision de l'Etat d'indexer la taxe sur les véhicules de société (TVS) sur les émissions de CO2.

Le marché des flottes professionnelles prend une place de plus en plus importante dans les ventes de voitures en France. Pour les constructeurs et les loueurs longue durée, cette évolution est riche de promesses, à condition de bien négocier le tournant.

Redressement, depuis le début de l'année 2014, après quelques années de ralentissement, du marché français des véhicules d'entreprises. D'après les prévisions de l'Observatoire du véhicule d'entreprise, une hausse moyenne de l'ordre de 5 % est attendue sur l'exercice annuel. Mais alors que les débats publics sur l'environnement se multiplient, les gestionnaires de flottes automobiles s'interrogent aujourd'hui sur l'intérêt d'acheter des véhicules plus propres : véhicules à essence (contre le diesel plus polluant) ou véhicules hybrides, voire véhicules électriques.