Après les élections du 26 mai, la Belgique et ses régions se retrouvent au milieu de mille questionnements. avec une Flandre qui s'est radicalisée à droite et une Wallonie qui penche de plus en plus à gauche, on s'interroge de toutes parts sur la possibilité d'encore gouverner ce pays bizarre qu'est la Belgique.

L’exercice pourrait sembler utopique sinon vain. Comment, dans un monde globalisé et écrasé par un capitalisme financier triomphant, dans une Europe étouffée par des impératifs monétaristes castrateurs, dans un rapport de forces entre travail et capital qui ne cesse de se détériorer au profit du dernier nommé, comment imaginer qu’on puisse demain mener une autre politique économique ? A quel niveau de pouvoir le décideur politique a-t-il encore réellement la main ?

Le député et secrétaire général du Parti du travail de Belgique publie un ouvrage, "Mutinerie" (éditions Agone), dans lequel il donne la parole à celles et ceux qui luttent, et dresse un état des lieux des équilibres mondiaux. Il appelle à multiplier les mobilisations contre l’Europe néolibérale et austéritaire sur tout le Vieux Continent.

L’ idéal communiste vit-il encore aujourd’hui – en particulier chez les plus jeunes générations, nées après la chute du Mur de Berlin ? Et qu’entendent par-là celles et ceux qui s’en revendiquent ? Une société sans État ? Sans classes ? Sans genres ni « races » ? Peut-on penser un communisme « intersectionnel » ? Un communisme démocratique ? Un communisme écologique ? Un communisme antiautoritaire ? Et si l’on trouve encore quelque chose d’attrayant dans cet idéal, quelles leçons peut-on, doit-on, tirer des multiples manières dont l’utopie a déraillé au XXe siècle ?