La démarche spirituelle de Péguy, lorsqu'en juin 1912, avec son ami Alain-Fournier, il prend la route de Chartres.

Michel Leplay, pasteur, ancien directeur de l'hebdomadaire Réforme, a publié‚ chez Desclée de Brouwer Foi et vie des protestants et une biographie, Martin Luther.

"Premier cahier de la XIIe série des Cahiers de la Quinzaine de Charles Peguy, publié le 29 octobre 1910. C'est d'abord le dernier épisode d'un différend qui opposa un moment Peguy à son compagnon Daniel Halévy, né de leur interprétation de l'Affaire Dreyfus... S'ouvre alors une de ces brusques et interminables disgressions familières à Peguy - ici d'admirables pages de critique littéraire sur Hugo, Corneille et Racine. En face du géant romantique, Peguy hésite toujours entre l'ironie et la vénération..." in : Laffont-Bompiani, Dictionnaire des oeuvres, vol. 6, Paris R. Laffont, 1990

A pour ambition d'atteindre, à travers l'inactualité même des événements et des personnages qu'il retient, la permanance du discours et de l'action socialiste. Nul ne restera néanmoins insensible à cette honnête exécution du socialisme et de sa légende dorée ; mais d'aucunspourront aussi se demander :" l'imposture, n'est-ce pas en somme la politique ? "

Tout peut être chez lui mystique, le judaïsme et le christianisme, qui lui sont particulièrement chers, comme l'amour de la République, de la monarchie ou de la patrie, de tout temps et en tout lieu. L'affaire Dreyfus en est le modèle inoubliable, qui l'accompagna toute sa vie. Il en conserva un seul impératif, applicable à tout : que " la mystique ne soit point dévorée par la politique à laquelle elle a donné naissance ". Cette intransigeance poussée à son point de rupture, les colères de Péguy, sa drôlerie cruelle et son goût de l'excès le condamnèrent à la marge. Il est aujourd'hui urgent de le lire ou de le relire, dans une époque où le politique s'est plus que jamais dégradé et où personne, précisément, n'y " croit " plus.-