Les origines du mouvement nazaréen, fondé par des artistes germanophones, sont retracées, ainsi que sa finalité : redonner un sens spirituel à l'acte de peindre. Ce mouvement est mis en relation avec la production d'artistes britanniques préraphaélites, au liguorisme et d'autres styles néomédiévaux dans le second quart du XIXe siècle.

Le baptême de Clovis, les invasions vikings, la guerre de Cent ans, la victoire de Marignan, le massacre de la Saint Barthélemy, l'assassinat d'Henri IV... Sur leurs immenses toiles, les peintres du XIXe siècle ont su reconstituer, avec un sens du détail étourdissant, ces grands événements historiques, qui sont autant de repères dans la mémoire collective. Ces uvres, dont beaucoup furent des commandes de l'Etat, étaient destinées à enseigner au public l'histoire de France, en ne montrant, il est vrai, que les heures glorieuses de la nation. Explosions, coup de canons, harangue, sens du sacrifice, coup de majesté ou coup d'état : avec ces maîtres pourtant si académiques, l'histoire sent le salpêtre et la sueur des foules. Horace Vernet, Jean-Paul Laurens, Paul Delaroche et d'autres, nous permettent de revisiter l'histoire de France pour le plaisir. De grands historiens, des chercheurs, Maurice Agulhon, Didier Busson, Denis Crouzet, Jacques Le Goff, Christian Goudineau, Danielle Haase-Dubosc, Guy Lobrichon, Antoine Prost, Pierre Riché et Michel Vovelle, ont bien voulu se pencher sur ces uvres pour nous aider à les décrypter.