Les toujours jeunes Daniel Pennac et Tonino Benacquista sont les scénaristes des nouvelles aventures de l'homme qui tire plus vite que son ombre. Un album à quatre mains très réussi. Rencontre exclusive avec les auteurs.

La saga des Malaussène (″Au bonheur des ogres″, ″La Fée Carabine″... ), ″Comme un roman″, ″Chagrin d'école″... Depuis qu'il est entré en écriture, en 1985, Daniel Pennac accumule les succès et les lauriers. Mais cet ancien professeur de français n'entend pas surfer éternellement sur son capital de sympathie. Le cancre qu'il fut dans sa jeunesse joue, à 67 ans, les francs tireurs, et décoche un drôle de ″Journal″, celui du corps et de ses bouleversements, aussi ambitieux et dérangeant que réussi. Où il est question de sexe, de jouissance, de maladies et de mort. Du jamais lu.

Thomas Fersen présente un nouvel album, tandis que le best-seller de Daniel Pennac « Au bonheur des ogres » est adapté au cinéma. « L'Express » a réuni ces deux amoureux de la langue, voisins et amis.

Thomas Fersen présente un nouvel album, tandis que le best-seller de Daniel Pennac « Au bonheur des ogres » est adapté au cinéma. « Le Vif L'Express » a réuni ces deux amoureux de la langue, voisins et amis.

Daniel Pennac fend l'armure. "Chagrin d'école" est un superbe texte autobiographique dans lequel l'auteur des "Malaussène" dévoile pour la première fois son passé de cancre, son vrai nom (Pennacchioni), ses rapports avec son père, mais surtout sa conception de l'enseignement et de l'écriture.

Comme Federico Fellini, l'écrivain puise dans ses rêve la matière de ses livres. Son roman La Loi du rêveur nous entraîne au pays de l'onirisme poétique et joyeux. "Le lecteur galope de page en page pour savoir s'il se trouve dans le rêve ou la réalité" nous cofie-t-il.

Dans "Chagrin d'école", Daniel Pennac raconte comment il est passé du cancre au professeur, de l'analphabète au romancier, décrit la honte des exclus du savoir, portraiture ces "sauveurs" qui sont capables de leur rendre espoir.

Quand il était petit, Daniel Pennac passait ses vacances à La Colle-sur-Loup, dans les Alpes-Maritimes, un lieu que l'écrivain évoque dans le livre qu'il signe avec la dessinatrice Florence Cestac ("L'amour parfait", éd. Dargaud). Mais son refuge d'adulte, c'est sur les plateaux du Vercors qu'il l'a trouvé.