La disparition de l'or noir iranien du marché mondial provoquerait un choc comparable à ceux de 1973 et 1979. Une arme de dissuasion aussi efficace que la bombe atomique. Du moins pour le moment.

Un pétrole à plus de 100 dollars le baril mettrait en péril l'économie mondiale. Seuls les gros producteurs ont le pouvoir de réguler les cours à un niveau plus acceptable.

Alors que les Etats-Unis sont entrés dans le cercle des grands pays producteurs, le cours de l'or noir a chuté de moitié depuis l'été 2014, sur fond de guerres souterraines, économiques et géopolitiques. Une évolution porteuse de promesses pour la croissance - y compris en Europe - mais aussi de périls.

Après le décès accidentel de Christophe de Margerie, le nouvel homme fort du groupe pétrolier, Patrick Pouyanné, a dû prendre le relais au pied levé, dans un environnement inflammable. Effondrement des prix du brut, turbulences géopolitiques : retour sur cent jours menés tambour battant.

L'impressionnante baisse des cours de brut fragilise de nombreux pays tandis que d'autres tirent leur épingle du jeu. Analyse d'une onde de choc mondiale aux effets contrastés.

Personne n'avait prévu la chute de 39% du prix du pétrole brut au cours du trimestre. Le marché, comme les chefs d'entreprise eux-mêmes, doivent encore comprendre comment cela affectera leurs résultats.

Conséquence de la politique ubuesque menée depuis 1999 par le régime "bolivarien" et de la chute des cours du pétrole, le pays est au bord de l'effondrement. Une procédure de destitution du président Maduro est en cours. Elle n'a, dans l'immédiat, guère de chances d'aboutir.

Durement affectés par la chute des cours, les quatorze pays membres de l'organisation se sont enfin mis d'accord pour réduire leur production d'or noir. Déjà, le prix du baril remonte. Jusqu'où et jusqu'à quand ?

La décision de l'Opep de réduire la production d'or noir pour faire remonter les cours apporte une bouffée d'oxygène. Il était temps : les comptes sont dans le rouge, le coût de la vie augmente et le mécontentement gronde.

Confrontée à la chute du cours du brut et au choc sécuritaire causé par Boko Haram, l'économie tchadienne accuse le coup. Pour sortir de l'impasse, les autorités cherchent des solutions tous azimuts.

En septembre dernier, routiers, chauffeurs de taxi, ambulanciers et agriculteurs réussissent presque à paralyser le pays.

La chute des prix du pétrole a fait ses premières victimes. L'émirat taille dans les dépenses et reporte des projets, si bien que beaucoup d'expats ont déjà pris la fuite.