Le 6 janvier 1999, le jazzman le plus populaire de sa génération s'éteignait à New York, "la ville debout", celle de tous ses rêves de musiques. Quelques mois plus tôt, à Paris, Michel Petrucciani s'était confié quatre jours durant dans les bureaux de sa dernière maison de disques, Dreyfus Jazz. Un entretien au long cours en forme d'autobiographie qui retraçait l'incroyable parcours musical de ce pianiste hors norme dont le destin a basculé le jour où il vit Duke Ellington à la télévision. "On ne sait jamais ce que la vie nous réserve", avait-il dit en conclusion.

Vingt ans après sa découverte de Michel Petrucciani, Laurent Coulondre se sent enfin prêt à rendre hommage à celui qui lui a donné l'envie de jouer du piano jazz. Avec son modèle, ce pianiste trentenaire partage la même idée jubilatoire et généreuse de la virtuosité et de la musique. Itinéraire d'un jeune homme pressé, joyeux, fou de rythme et de groove, tandis que vient de paraître "Michel On My Mind - A Tribute to Michel Petrucciani".

Cela fait donc vingt-cinq ans que Michel Petrucciani nous a quittés, le 6 janvier 1999. Mais rien dans ce grand dossier choral ne le laisserait deviner.