Spécialiste de la littérature fin de siècle, Daniel Grojnowski signe chez Corti son deuxième essai après Aux commencements du rire moderne. Il a également établi l’anthologie des fumistes (L’esprit fumiste et les rires fin de siècle) et l’édition du texte de Jules Huret, Enquête sur l’évolution littéraire.

Michel Tournier écrit autour de vingt photographes qu'il a bien connus comme Boubat, Bill Brandt, Lartigue, et qui sont ici le point de départ de réflexions, d'idées, d'histoires et d'anecdotes sur la photo et les photographes.

Cet ouvrage se propose d'apporter un éclairage sur la diversité du monde de la photographie, diversité de ses pratiques, mais aussi de ses lectures. Il tente d'autre part de mettre en relief les particularités de la photographie, la spécificité de son langage, relativement à d'autres arts tels que la peinture ou la littérature. Il conjugue plusieurs approches esthétique, sémiologique et sociologique.

Présentation de l'éditeur : "Début du XIXe siècle. Une technique vient de naître : la photographie. C'est une vraie révolution : partout on se prend en photo, on se met en scène, on s'inscrit dans l'immortalité. Paysages, scènes de vie quotidienne, visages, tout est fixé. C'est une nouvelle façon de se voir, comme dans un miroir. Pour les écrivains, c'est une manière inédite de s'écrire, et d'écrire sur autrui : souvenir d'un instant, d'un événement, d'un âge particuliers, le cliché photographique devient un incroyable support de l'(auto)biographie. Lorsque l'image est révélée dans la chambre noire, c'est tout un monde qui s'incarne : plus jamais on n'écrira comme avant. Souriez, vous êtes dans la boîte. L'accompagnement critique permet de comprendre comment la photographie bouleverse l'écriture biographique et l'écriture autobiographique au XIXe et surtout au XXe siècle. Elle traite aussi du questionnement des écrivains autour de la technique photographique. De Jean-Paul Sartre à Annie Ernaux, c'est l'occasion de découvrir un parallèle passionnant entre les deux arts. Anthologie (52 textes) recommandée pour les classes de lycée.

Depuis les années 60, trois périodes se succèdent. Art enfin reconnu, la photo entre au musée, et la télévision la concurrence. Performance, art conceptuel, vidéo art apparaissent. Coeur des arts plastiques des années 70, elle s'associe à l'écriture, l'objet, le dessin. Le corps devient image, celle-ci se fait objet. Avec le virtuel, elle hésite entre dématérialiser le réel et lui redonner corps.