Des fleurs synthétiques qui attirent irrésistiblement les pollinisateurs en mal de nectar. Derrière, on peut voir la critique d'une nature ultra-artificialisée aussi bien qu'une nouvelle étabe de la technologisation du vivant.

Si l'Europe décide que les plantes issues des nouvelles biotechnologies ne sont pas des OGM, elle va ouvrir grand ses marchés aux plantes brevetées, favorisant la concentration des industries semencières et les monocultures intensives.

En abandonnant son projet de développer "terminator", le groupe Monsanto a montré patte verte. Les agriculteurs faisant appel aux OGM garderont, au moins dans certains cas, la liberté de replanter leurs graines.

Le truc consiste à insérer dans le chromosome des plantes transgéniques une sorte de "bug" génétique qui assure la stérilisation de la graine et empêche de l'utiliser plus d'une fois.

On sait désormais, à l'aide de quelques manipulations génétiques, transformer un vulgaire plant de tabac en une véritable usine pharmaceutique : c'est le "molecular farming". Les méthodes sont au point, les avantages évidents. Et il y a des milliards à moissonner.

Le séquençage des génomes de plantes modèles, qu'elles soient arabette ou peuplier, marque le départ de nombreux projets de recherche en génomique végétale.

Le point sur l'introduction des biotechnologies dans la R&D du groupe français de cosmétiques L'Oréal, à travers la visite de ses installations près de Tours, en 2012. Le groupe y possède six hectares de cultures en champ et de serres, d'un laboratoire de recherche et d'une unité de production (celle de l'entreprise Chimex, accolée aux installations). Son objectif : exploiter les principes actifs de nombreuses plantes originaires de partout dans le monde. Parmi elles, les roses.