Encore une loi pour assouplir les règles du temps de travail ! Le gouvernement promet que cette fois ce sera la bonne. Mais, en imposant son projet, il se met à dos les deux principaux syndicats.

Travail dominical, grand emprunt, retraites... le ministre du Travail ne va pas chômer

Tabou. Et si le pays des 35 heures, encore nostalgique de la retraite à 60 ans, était le paradis des fainéants ? Etat des lieux entre bosseurs acharnés et champions des planqués...

Au côté de Martine Aubry, des socialistes, des écologistes et des universitaires, comme Benoît Hamon, Daniel Cohn-Bendit, et Axel Kahn, appalent à "Sortir de l'impasse" et dénoncent la politique du gouvernement sur l'emploi, les migrants et la déchéance de nationalité.

Ils ont une vingtaine d'années, travaillent déjà ou sont en recherche d'un contrat. Alors que le projet de loi El Khomri suscite l'inquiétude, tous ne le rejettent pas en bloc.

Pour les Français, le gouvernement porte la responsabilité des tensions (grèves, manifestations, bloquage des raffineries) qui agitent actuellement le pays.

Le gouvernement et les syndicats font mine de camper sur leurs positions mais cherchent une sortie de crise

C'est sans doute l'adresse la moins prisée des aspirants ministres. Et pourtant, ils s'y sont tous fait les dents. Aubry, Fillon, Guigou, Bertrand, Sapin, Borloo, Rebsamen... Tous ont un jour été ministre du travail. Annonçant mensuellement les chiffres du chômage. Orchestrant plus ou moins habilement les négociations sociales. Dans un pays aux 5 millions de chômeurs, la tâche est colossale. Surtout si l'on s'y prépare mal. Dernier exemple en date : le projet El Khomri, qui met le pays en émoi.

La nouvelle ministre du Travail rêvait d'être comédienne. François Hollande l'a propulsée sur le devant de la scène politique. Au risque qu'elle s'y brûle les ailes ? Rencontre.

Fidèles à leur principe - on ne change pas une politique qui perd - , MM. François Hollande et Manuel Valls ont refusé, le 14 décembre 2015, de donner un coup de pouce au salaire minimum. Il n'augmente donc que de 6 centimes de l'heure, comme le prévoit la loi. A ce choix de maintenir les salaires bas s'ajoute une volonté de détricoter le code du travail, qui résulte d'une longue histoire.

Pas facile de conserver son emploi après 55 ans. Le gouvernement a préparé un nouveau plan, mais le patronat ne veut pas de mesures contraignantes.