Le nouveau Premier ministre éthiopien promet une ouverture politique et de réformer l'appareil sécuritaire. Y parviendra-t-il?

Deux mois après son arrivée au pouvoir, le chef du gouvernement éthiopien a déjà entrepris de transformer et de moderniser son pays. Au risque de froisser certains de ses alliés.

Nommé en avril 2018, le jeune Premier ministre Abiy Ahmed, multiplie les annonces spectaculaires pour réformer un pays en crise. En complément, un article du "Guardian", intitulé "Le train de la colère".

Il était venu "servir et non se servir". Avec le sentiment du devoir accompli, il a démissionné après six années au pouvoir. Ce qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait jamais fait.

Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, les Ethiopiens sont appelés à voter, le 21 juin 2021. Le Premier ministre, qui a ruiné les espoirs de paix, espère pourtant être adoubé.

Arrivé au pouvoir il y a presque un ans, le Premier ministre a entrepris de transformer l'ancien régime autoritaire et marxiste en démocratie libérale. Portrait d'un homme pressé, déterminé à laisser une trace dans l'Histoire.

Privatisations, liberté, diplomatie, femmes : Emmanuel Macron découvre un pays en pleine effervescence mais rongé par le poison ethnique.

A quelques mois des élections de mai 2020, le Premier ministre Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix, doit faire face à une poussée de violences dans son pays.

Officiellement, c’est à cause de la pandémie que les élections ont été repoussées. Mais une grave crise s’annonce et Abiy Ahmed, le Premier ministre qui devait ouvrir une nouvelle ère pour l’Ethiopie, inquiète, estime cet ex-membre du parti au pouvoir.

En novembre 2020, Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien, était récompensé du plus prestigieux des prix Nobel. Aujourd’hui, il vient de déclarer la guerre à l’une des ethnies du pays, au risque de faire sombrer le pays dans le chaos. Sommaire. Du Nobel de la paix à la guerre civile. L’heure de vérité pour Abiy Ahmed.

Après avoir lancé l’assaut final contre la capitale de la province rebelle du Tigré, les autorités ont annoncé avoir remporté la bataille. Mais cet éditorialiste prévient : la partie est encore loin d’être finie.