Jérusalem devrait s’efforcer de faire la distinction entre le discours révolutionnaire et la politique plus pragmatique menée au quotidien par Téhéran, estime un chercheur israélien

En libéralisant le régime, en assouplissant les codes sociaux et en accordant la priorité à l'Iran comme nation, au lieu d'une politique islamiste régionale, le pays peut sauver son accord sur le nucléaire.

Le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien fragilise considérablement le président modéré, Hassan Rohani.

A la croisée du Moyen-Orient et de l'Asie de l'Ouest, l'Iran est un acteur clé des relations internationales. En plus de cette position stratégique, l'Iran est également un défenseur autoproclamé de la cause chiite dans le monde islamique. Cela étant, la politique iranienne est difficile à manœuvrer, avec une structure complexe et une réalité de terrain difficile à appréhender. Et les décideurs iraniens le savent bien.

Le président iranien Hassan Rouhani a annoncé, dans un discours télévisé le 15 mai 2019, que l’Iran se retirera partiellement de l’accord nucléaire historique de 2015. La décision de l’Iran de réduire ses engagements au titre du Plan d’action global conjoint (JCPOA), connu sous le nom d’accord P5+1, est une réaction à la pression accrue exercée par les Etats-Unis les semaines précédentes afin de ramener les exportations pétrolières de l’Iran à zéro.

Dans une interview donnée à la Fondation Carnegie, le politologue irano-américain Karim Sadjadpour analyse la nature du régime de la République islamique et ses liens conflictuels avec les Etats-Unis.

Face à la crise économique, les Iraniens descendent dans la rue. Le régime répond par la répression, y compris contre les étrangers.

Depuis quelques mois, de l'Iran au Liban en passant par l'Irak, l'arc chiite connaît de fortes secousses, aussi bien politiques que sociales. La relative fragilité du navire amiral iranien, lui-même en proie à des difficultés internes, n'y est pas pour rien. Analyse.

Entrée avec fracas dans une ère de prise de conscience et de radicalisme, la génération des 16-20 ans ne semble même plus craindre la mort Loin de terroriser la population, la violence inouïe du régime n’a fait qu’attiser encore davantage la fureur qui s’est emparée des Iraniens à l’égard de la République islamique.

Si le pouvoir ne semble pas pour l'instant menacé et que le mouvement contestataire souffre de quelques failles, dont l'absence d'une organisation centralisée, le régime ne pourra pas tenir indéfiniment, explique ce professeur d'histoire contemporaine dans "The Spectator".

Depuis quelques années, plusieurs de nos ressortissants sont incarcérés. Pour la république islamique, la captivité est une arme à double détente : mettre la pression à l'international, et, en interne, expliquer par la présence d'agents étrangers la vigueur des manifestations qui ont suivi la mort de Jina Mahsa Amini pour port non conforme du voile.