Nationaliste révisionniste, la ministre de la Défense de l'archipel se voyait déjà succéder à Shinzo Abe. Mais ses provocations pourraient remettre en question ses ambitions dévorantes.

Les succès économiques du Japon ont fait couler beaucoup d'encre. On ne parle guère de la vie politique japonaise, en revanche. Elle mériterait pourtant qu'on s'intéresse à elle, à en juger par le tableau qu'en dresse Xavier Mellet. Il met en lumière un cas d'école des difficultés actuelles de la démocratie.

Alors que le Japon s'apprête à changer d'empereur, "L'Express" prend le pouls d'une société tentée par le nationalisme et le repli sur soi. Plongée dans un pays qui n'a pas dit son dernier mot. Sommaire. L'archipel indomptable. Les femmes demandent la parole. Un pays au défi de la diversité. Le nouveau goût du saké. Plus âgés, moins nombreux. A Tokyo, les octogénaires draguent aussi. Sur un air de jazz. "Henri Miller me faisait beaucoup rire". Des "hosts" pour dames en mâle d'affection. Où boire un "vrai café" à Tokyo ?

Le 1er mai 2019, le prince Naruhito succédera à son père, Akihito, comme empereur du Japon, ouvrant l’ère Reiwa (“belle harmonie”). À cette occasion, "Courrier international" consacre une grande partie de ce numéro (le dossier, les pages Transversales et 360°) aux défis qui attendent le pays du Soleil-Levant à partir d’articles de l’"Asahi Shimbun", du "Nihon Keizai Shimbun", de "Scroll.in", de "Nature" et de "Bloomberg Businessweek". Sommaire. Un futur à réinventer. L'empereur, une figure rassurante pour la nation. Pour envisager l'avenir, parlons du passé.

Il y a trente ans, le Japon disparaissait subitement des radars suite à l’éclatement de la bulle immobilière qui allait mettre son économie et ses banques sur le flanc pendant dizaine d’années. Empêtré dans une déflation apparemment sans fi n, le pays a sombré dans une sorte d’anonymat, hormis l’attention portée par les jeunes du monde entier aux… Mangas. Insensiblement pourtant, à mesure des difficultés croissantes que connaissent les autres pays, ce désintérêt pour le pays du Soleil Levant s’estompe.

Le Premier ministre est l'objet de plusieurs polémiques, tandis que l'économie nippone, menacée par le Covid-19, traverse une zone de turbulence.

L'indépendance du commandement suprême des armées fut la pierre de touche des relations entre politiques et militaires sous le Japon impérial. Souvent critiquée par l'historiographie japonaise et occidentale comme ayant favorisé la montée du militarisme au Japon, cette "indépendance" remonte à la création d'un état-major général détaché du ministère de l'Armée en 1878.

Nommé Premier ministre de la troisième puissance économique mondiale en septembre dernier, Fumio Kishida était quasiment assuré de sa victoire aux législatives d'octobre, après la plus courte période électorale de l'histoire japonaise. Il doit maintenant répondre aux nombreux défis qui attendent l'archipel nippon, en particulier au niveau économique et géopolitique.

Le pouvoir du Premier ministre japonais Shinzo Abe a connu des dérives inquiétantes et semé la division, écrit le journal de centre gauche Asahi Shimbun. Son parti doit en faire le bilan avant de nommer son successeur.