Eclairage, en 2010, sur le phénomène des Shan Zai, ces entreprises chinoises qui se développent en pillant les technologies étrangères. D'abord cantonnées au marché national chinois, les Shan Zai se sont développées en proposant des produits de grande consommation très adaptés à la demande locale, et à un prix nettement inférieur à son équivalent original. Le phénomène touche maintenant les biens d'équipements (construction ferroviaire, aéronautique, etc.) et commence à concurrencer les grandes firmes occidentales sur les appels d'offres internationaux.

Les entreprises chinoises désirant acquérir des sociétés occidentales reçoivent un traitement de faveur, le contraire n'est pas vrai.

Plus qu'un coup de mou, c'est une alerte sérieuse. La croissance chinoise a atteint en 2015 son plus bas niveau depuis un quart de siècle. Inquiets, les dirigeants du pays tentent de réorienter une économie tirée par les exportations vers un modèle reposant sur les services et la consommation. Un changement de cap qui nécessite des choix difficiles, assure la presse chinoise. La priorité en 2016 sera de restructurer l'industrie d'Etat, lestée par les surcapacités de production et par l'endettement, explique l'hebdomadaire pékinois "Jingji Guancha Bao".

Le géant taïwanais Foxconn, premier fournisseur mondial d'électronique et premier employeur privé en Chine, est désormais à l'étroit dans son bunker géant de Shenzhen Longhua. Voyage dans le Guangdong, puis dans le Sichuan, lieu emblématique de son renouveau industriel.

Avec sa densité record d'aciéries, de complexes chimiques et de cimenteries, la ville la plus polluée de Chine asphyxie Pékin. Pour enrayer les dégâts, les autorités ferment les sites et obligent à des baisses de production Reportage.