Sous la férule de ses nouveaux propriétaires, le trio Bergé-Niel-Pigasse, le quotidien se transforme au pas de charge et change de direction. Dans la douleur.

La presse quotidienne nationale au 30e rang mondial, une fatalité ?

Le patron de la rédaction du Figaro bataille sur tous les fronts de l'information : monétiser la puissante audience Internet et développer le papier !

En France, en matière de presse, on s'intéresse plus aux ministres qui couchent avec les journalistes qu'à l'Etat qui se couche devant ceux qui empêchent les journaux de paraître et la presse de se réformer.

La multiplication des titres ne doit pas faire illusion : la presse traditionnelle résiste de plus en plus difficilement à la concurrence du numérique. Baisse continue des ventes, effondrement des recettes publicitaires... C'est sa survie même qui est en jeu.

Rencontre en mars 2016 avec Stéphane Bodier, à la tête de l'ACPM (l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias), association interprofessionnelle (éditeurs, agences médias, annonceurs, marques, etc.) née de la fusion en 2007 entre l'OJD, office de justification de la diffusion de la presse et AudiPresse, société de mesure d'audience des marques de presse. Objectif du rapprochement : mutualisation, performance, allègement du poste de contrôle pour les éditeurs.

Les causes de la crise actuelle de la presse sont multiples ; l'option du « tout numérique », avancée par beaucoup, n'est pas la panacée, car les recettes perdues sur le papier ne se retrouvent pas, pour l'instant, sur le web. Il faut donc repenser le modèle de la presse, tout comme celui des aides que l'Etat lui apporte.

Collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale, puis centriste de gauche, enfin homme de droite, Robert Hersant n'a en revanche jamais varié dans ses ambitions professionnelles : bâtir un empire de presse. A sa mort, en 1996, son groupe représente 30% des publications quotidiennes françaises. Une ascension peu commune, entourée de mystère

La place disproportionnée que les médias français consacrent à certains candidats à l'élection présidentielle ainsi que les condtions - fort peu démocratiques - du renouvellement des membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) ont relancé le débat sur l'équilibre de l'information en France.

Analyse, en 2014, des difficultés rencontrées par l'AFP, Agence France Presse (CA 2012 : 289,6 millions d'euros). Troisième agence de presse mondiale, présente dans de nombreux médias, l'AFP peine à conserver son modèle économique. En cause : l'essor des outils numériques. Grâce aux réseaux sociaux, l'information circule plus vite et renforce le poids des chaînes d'information continue, des sites Internet et de la presse en ligne. Le réseau d'antennes internationales ne peut plus rivaliser et pèse lourd dans les comptes de l'agence. Ensuite, la presse française en crise se désengage.