Depuis plus de vingt ans, les défenseurs de l'environnement ont alerté en vain les pouvoirs publics : une bombe à retardement était au coeur de la ville.

Rumeurs, "révélations" insidieuses, accusations sans preuve : une partie de la presse a affirmé qu'un ouvrier d'origine tunisienne, mort dans l'explosion, avait provoqué la catastrophe.

Des élèves de banlieues difficiles privés d'écoles scolarisés dans de bons établissements. C'était il y a un an, à Toulouse, au lendemain de l'explosion de l'usine AZF qui avait entraîné la destruction de leurs établissements.

L'explosion de l'usine AZF, le 21 septembre, aura au moins permis cela : le cas des établissements scolaires soumis à un risque industriel a été réexaminé.

Le 21 septembre 2001, l'usine AZF explose. Bilan : 300 morts, 2 500 blessés et un tiers de la ville sinistré. C'est ce que l'on sait. C'est ce qui se voit. Mais la peur, l'angoisse n'ont pas quitté ceux qui ont vécu le drame et qui porteront pour longtemps au plus profond d'eux-mêmes les séquelles de la catastrophe.

Partagés entre le souci de défendre l'emploi et leurs craintes pour leur sécurité, les Toulousains sont guettés par la schizophrénie.